mercredi 28 octobre 2009

Elections professionnelles à Radio France : qui perd gagne ?

Les élections du Personnel n’en finissent plus de faire jaser.

Certains scores affichés officiellement par la Direction sont faux : notre score et celui du SNJ ont été calculés sur l’ensemble des personnels de Radio France.

Or, chacun sait à présent que nous sommes des syndicats catégoriels ; notre score doit donc être calculé sur les résultats des collèges 2 et 3, et pour le SNJ, uniquement sur le collège 3.

S’agissant du SNJ, un autre syndicat qui se fait également appeler SNJ (ajoutant sous son logo les mots audiovisuel et FO en tout petit, ce qui nous fait SNJA-FO) « claironne » sur son blog avoir atteint les 10% à l’occasion du 1er tour des élections au Comité d’Entreprise.

Clairon ou pipeau ?

Soyons clairs : si, pour les élections des Délégués du Personnel, deux listes distinctes SNFORT et SNJA-FO ont bien été déposées, en revanche, pour les élections au CE, seule une liste « FO » était présente.

D’après la direction, cette liste unique « FO » a obtenu 11,9 % au niveau global de l’entreprise Radio France, ce qui rend cette organisation syndicale représentative, et nous la félicitons sincèrement.

Ce faisant, le syndicat SNJA-FO n’ayant pas présenté de liste aux élections « CE » ne peut valablement être déclaré représentatif.

Ou alors, il y aurait eu, au sein même de la liste « FO », un accord de répartition des voix qui donnerait 10,01 % au SNJA-FO ? Cela équivaudrait alors à ne créditer le SNFORT que de la différence, soit 1,9 % ?

Tout cela n’est pas très clair… et nous avons demandé à la direction de Radio France de préciser, de manière officielle, quels syndicats sont réellement représentatifs.

Pourquoi cette explication un peu rébarbative, il faut bien l’avouer ?

Tout simplement parce que la CFE-CGC a contesté, devant le Tribunal d’Instance, la légitimité des deux listes présentes au nom de Force Ouvrière : SNFORT et SNJA-FO !

Que dans les documents fournis par les avocats de Force Ouvrière, il apparaît clairement :

- que le SNJA-FO n’existe officiellement (dépôt légal) sous cette appellation que depuis le 7 août 2009,

- que les protocoles d’accord préélectoraux ont été signés, au nom du SNJA-FO, bien avant cette date,

- que l’avocate commune aux deux syndicats FO nous affirme que le SNJA-FO a déposé la marque SNJ, et peut donc s’appeler indifféremment SNJ-FO ou SNJA-FO,

- qu’une simple vérification sur le site de l’INPI (Institut National la Propriété Intellectuelle) prouve que cette affirmation est mensongère, et que seul le Syndicat National des Journalistes (vrai SNJ) a déposé la marque SNJ !

Alors ? Quel intérêt y’a t-il à travestir la vérité, à embellir l’évidence ?

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