mercredi 30 septembre 2009

FO nous attaque...même pas peur, même pas mal !

En réponse à l'attaque méprisable de nos ex-amis de FO, voici notre mise au point:

Dans un tract publié ce soir, mais daté d'hier, le syndicat "CGT-Force Ouvrière" de Radio France (ah bon ? vous ne connaissiez pas leur véritable nom ?) se permet de juger notre position sur la non-signature d'un avenant au protocole d'accord préélectoral, en des termes qui fleurent bon le début de campagne électorale (ça promet !): "La CGC a refusé de signer ce document, révélant ainsi son mépris envers les artistes intermittents qui sont des piliers de la production à Radio France. Intermittents, restez précaires et sans voix !".

Comment répondre à ce genre d'attaque sournoise, frisant la dénonciation calomnieuse, sans se mettre soi-même en position de prévenu dans une affaire de diffamation publique, délit pénal comme chacun sait ? Par l'humour... mais également par une explication.

Depuis le premier jour des négociations du protocole d'accord préélectoral, la CFE-CGC a tenté de faire accepter sa spécificité catégorielle: syndicat au service des Cadres, Agents de Maîtrise et Techniciens, spécificité légitimement reconnue dans la nouvelle Loi sur la représentativité syndicale du 20 août 2008.

Malheureusement, notre demande de distinguer notre électorat parmi les différents métiers (tous estimables !) de Radio France, n'a pas abouti.
Pourtant, le principe des 6 collèges pour les élections DP 2006 pouvait très bien être appliqué pour les élections CE 2009: ouvriers, agents de maîtrise/techniciens, cadres, musiciens/choristes, journalistes, cachetiers/intermittents du spectacle... mais NON ! la seule idée que la CFE-CGC puisse sauver sa tête dans ces élections "guillotine" donnait des boutons à certains ayatollahs du syndicalisme... ou de la DRH "...je ne vous ferai pas de cadeau..." !
Nous avons donc été contraints de ne pas signer ce protocole d'accord préélectoral, ce qui nous a tous conduits devant la Direction Départementale du Travail et de l'Emploi.
Avant même que la décision de la DDTE ne soit rendue, que n'avons nous reçu comme coups sur la tête, chacun (DRH et syndicats) nous accusant de provoquer le CE unique !

Las !, les CE régionaux n'ont pas été égratignés (à part en région Centre, mais ça n'est pas de notre faute !)... et nous avons répondu aux attaques, comme il se doit.

Cette fois, le missile courte-portée vient de nos "amis" de FO, soit !
C'est donc ainsi qu'ils conçoivent une campagne électorale digne ? Très bien...

Qu'ils sachent simplement que je suis moi-même un ex-cachetier/intermittent du spectacle qui, après avoir causé dans le poste qui ne s'appelait pas encore "Bleu", à Melun puis Avignon, a été pendant 22 ans programmateur musical -depuis sa création le 1er décembre 1986- du fil musical des radios locales baptisé "Modulation France", devenu depuis "Bleu Modulation".
Cachetier-Intermittent pendant 18 ans, sans un seul jour de carence (trop fort, l'audio-visuel public !), puis intégré en B21-1 depuis le 1er janvier 2004 (sans aucun avancement ou promotion depuis !) pour être précis et complet.
Le fait que je sois, comme de nombreux collègues cachetiers-intermittents, "précaire et sans voix" pendant 18 ans n'a JAMAIS intéressé le moindre syndicat, mis à part bien sûr le SUPART que j'avais rejoint à l'époque de mon intermittence précaire et aphone.

Oser accuser aujourd'hui la CGC Radio France, dont je suis le Délégué syndical central depuis 1 ans, de mépris pour mon ancienne corporation, alors que j'ai toujours défendu (et que je continue...) les cachetiers, intermittents, CDD et plus largement tous les précaires, c'est tout simplement minable.
Nos tracts "Salarié-e-s au rabais", "Faux cachetiers, vrais CDI...nul n'est censé ignorer la Loi !" ou encore "Le Code du Travail pour les Nuls" font foi !

Il suffit d'ailleurs de consulter nos listes électorales pour y trouver des intermittents, dont un ayant plus de 30 ans de maison (vraiment trop fort l'audio-visuel public !)... mais à quoi bon expliquer ?

Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage !

Mais peut-être faut-il voir dans cette attaque au bazooka pour écraser un papillon une certaine angoisse de disparaître du paysage syndical de Radio France ?
Peut-être que la fuite de nos "cerveaux", délégués syndicaux CFE-CGC qui ont souhaité sauver leur mandat en rejoignant les listes de candidatures FO, ne suffit pas à rameuter les foules ?
Nous vous laissons bien volontiers nos "transfuges"... pourvu que nous récupérions vos voix !

La guerre est donc déclarée, avant même le début de la campagne officielle ?
Très bien, nous n'aurons pas versé le premier sang... mais nous rendrons coup pour coup !

Et comme vous le précisez dans votre tract mouillé d'acide: "Salariés soyez vigilants, c'est votre avenir qui est en jeu" !


Alain Neau
Délégué syndical central de la CFE-CGC Radio France





La CFE-CGC Radio France citée dans "La Correspondance de la Presse" du 28.09.09 !


Conventions collectives et signatures de l'accord de méthode: "chien qui aboie ne mord pas" !


Souffrance au travail: Harcèlement, Stress, Management "façon puzzle"... les salariés n'en peuvent plus !







mardi 22 septembre 2009

Les lamentations du mur: chasse à l'homme ou délit de sale gueule ?

9 novembre 2009: Radio France fêtera (ou pas ?) le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin !

Devant le tollé (presque) général suscité par l'idée qu'à eue Jean-Luc Hees de faire revenir, pour moins de deux mois, un ex-salarié de Radio France, nous souhaitons livrer -c'est toujours notre droit, la pensée unique syndicale n'étant pas encore imposée- notre sentiment sur cette "affaire".

Certes, il y a dans cette maison des personnes certainement très capables de mettre en place un événement tel que celui annoncé, en l'occurence une journée spéciale "antenne commune".
D'aucuns verront dans cette journée une négation du pluralisme radiophonique de Radio France, nous y voyons plutôt une formidable chance de faire connaître à TOUS nos auditeurs TOUTES nos activités !
Chacun sait qu'un auditeur de France Musique n'écoute pas le Mouv' et qu'un auditeur de France Culture écoute rarement une locale de France Bleu (exemples au hasard, on peut extrapoler...), il suffit de lire les divers blogs consacrés à ce "scandale" du 9 novembre pour en être informés, sinon convaincus: nos auditeurs sont très fidèles à "leur" chaîne et, il faut bien l'avouer, assez sectaires.
Leur faire découvrir des produits d'autres chaînes ne peut pas leur faire de mal: pluralisme, diversité, choix, éclectisme... sont bel et bien les richesses de la radio publique !?

Cet événement pourrait en être la vitrine idéale:
"le savoir-faire...c'est bien, le faire savoir...c'est mieux !"

Cela dit, on reproche à Jean-Luc Hees de signer un chèque, pour moins de 2 mois de travail, à un ex-collaborateur de la maison parti avec des indemnités ?

Mais alors, pourquoi ces mêmes dénonciateurs vertueux n'ont-ils pas crié au scandale lorsque Jean-Luc Hees, ex-directeur de France Inter parti avec des indemnités, a été nommé P-DG de Radio France ?
Parce que ça faisait bien sur la photo de faire la bise au revenant, et de le tutoyer comme du bon pain... ?
Et personne ne bronche lorsqu'un ex-P-DG de Radio France touche son cachet de producteur sur France Culture ?
Et si l'on devait dresser la liste de toutes les personnes recrutées dans le privé depuis 5 ans (anciens "indemnisés" de Radio France ou pas !), alors que les compétences existaient sur place...on éditerait un Who's Who des médias !

Pour notre part, nous préférons de loin un P-DG qui fait venir ponctuellement quelqu'un de compétent... plutôt qu'un P-DG qui fait venir une armée mexicaine en CDI, pas forcément compétente !
Nous ne visons personne en particulier, mais comme on dit en matière de grippe A/H1N1 mexicaine: "qui se sent morveux se mouche" !

Comme nous l'avons expliqué hier (voir ci-dessous): qui sommes-nous pour dire comment notre P-DG doit gérer l'entreprise ?
Restons dans notre rôle de négociations, de propositions et d'alerte bien sûr... mais à bon escient.

C'est bien connu, chaque français amateur de foot est un Raymond Domenech en puissance; ainsi donc, chaque salarié de Radio France serait un P-DG en puissance, chaque journaliste un responsable de l'information, chaque animateur un responsable des programmes, chaque syndicaliste un juge des Prud'hommes... ?

Et si chacun restait à sa (vraie) place ?
.

lundi 21 septembre 2009

Lettre ouverte au... "9 novembre": cherchez l'erreur !

L'histoire est truffée de dates importantes... mais, curieusement, le 9 novembre revient périodiquement !

- Le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII, selon le calendrier républicain), le général Napoléon Bonaparte met fin au régime du Directoire par un brutal coup d'État.
Il ouvre la voie à sa propre dictature et met fin à la Révolution proprement dite.
Autant dire que les conséquences de ce coup d'état ont laissé des traces en France...

- Le 9 novembre 1938, tragique "Nuit de Cristal" en Allemagne: le ministre allemand de la propagande Goebbels, dénonçant un complot juif contre l'Allemagne, incite les militants nazis à se soulever contre les juifs. Dans la nuit les principales villes d'Allemagne voient des milliers de militants nazis attaquer synagogues, magasins et maisons particulières juives. Les affrontements feront 91 morts et plus de 10 000 prisonniers juifs. Hitler donnera la nom de "Nuit de Cristal" à ces premières violences antisémites, en référence aux vitrines cassées lors du "pogrom".
La communauté juive sera taxée d'une amende d'un milliard de marks pour cause de tapage nocturne. La suite... tout le monde la connaît, à part peut-être les révisionnistes ?

- Le 9 novembre 1956, naissance d'Alain Neau, Délégué syndical central de la CFE-CGC Radio France, mais ça n'est pas (encore) un fait historique.

- Le 9 novembre 1970, décès de Charles de Gaulle, à Colombey-les-Deux-Eglises.

- Le 9 novembre 1981, l'Assemblé Nationale promulgue la loi sur les radios "libres": les radios "pirates" deviennent ainsi des "radios locales privées", concurrentes légales de Radio France.

- Le 9 novembre 1989, chute du mur de Berlin, élément déclencheur de la réunification des deux allemagnes... et de l'implosion de l'empire communiste appelé alors U.R.S.S. (Union des Républiques Socialistes Soviétiques).

- Le 9 novembre 1991, décès d'Yves Montand: "Le Papet" s'en va... Hugolin pleure !

- Le 9 novembre 2009, Jean-Luc Hees, président de Radio France, envisage de consacrer une émission spéciale au vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, en "unifiant" les antennes du groupe Radio France en une seule.
Il promet qu'il s'agit d'un "one shot".
Tollé de certains syndicats, qui se sentent investis d'une mission de contrôle des antennes: "nous acceptons telle idée, et rejetons telle autre", oubliant que leur "copain" d'antan est à présent Président... qu'il a été nommé pour diriger l'entreprise dans laquelle ils sont salariés, et qu'il n'a pas à attendre leur quitus quant à sa ligne éditoriale.

Nous, à la CFE-CGC, n'avons aucune leçon en matière de radio à donner à Jean-Luc Hees !

Voir enfin un professionnel à la tête de Radio France, ce qui nous manquait fortement depuis Jean-Marie Cavada ou Roland Faure, nous convient tout à fait: laissons-le faire son job et occupons-nous des vrais problèmes des salariés, car, en matière de "dialogue" social, y'a du boulot !

Et nous applaudissons l'initiative de fêter comme il se doit la fin du totalitarisme, de la dictature et de la terreur... et nous sommes certains que tous nos collègues des autres syndicats sont en phase avec cette louable démarche ?

Si ça n'était pas le cas, c'est que nous n'aurions donc rien compris au syndicalisme à Radio France ?
.