mardi 31 mars 2009

La CFE-CGC Radio France écrit à la DDTE !

Faisant suite à la saisine "TGV", par la Direction de Radio France, de la Direction Départementale du Travail et de l'Emploi, la CFE-CGC Radio France lui a également envoyé un courrier recommandé AR, dont vous trouverez copie intégrale ci-dessous.

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DIRECTION DEPARTEMENTALE
DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI (DDTE)
9-11 rue Georges Pitard
75740 PARIS CEDEX 15

A l’attention de Madame BEZIEL
Directrice du secteur Sud


Paris, mardi 31 mars 2009


Madame la Directrice,


Vous venez d’être sollicitée par la Direction de Radio France pour statuer sur le protocole des élections professionnelles, à défaut d’accord entre les organisations syndicales.
La CFE-CGC Radio France est la seule organisation syndicale à n’avoir pas signé cet accord.

Afin de vous permettre de statuer en toute connaissance de cause, je viens vers vous pour expliquer notre geste.

Nous avions deux raisons de ne pas signer. L’une logistique, l’autre politique.

La première raison, vous la connaissez : nous n’avons plus de secrétaire administratif depuis le 5 janvier dernier, la personne qui occupait ce poste ayant quitté la société à cette date.
Or la totalité des moyens mis à disposition de toutes les organisations syndicales de Radio France nous est indispensable pour nous lancer dans la compétition électorale à venir. L’équité nécessaire est à ce prix.
Devant le refus de la Direction de Radio France d’accéder à notre légitime demande d’embaucher un travailleur handicapé, demandeur d’emploi depuis 7 ans… en CDI, afin de pourvoir ce poste laissé vacant (conformément au Code du Travail), nous avons cessé de siéger autour de la table de négociations du Protocole d’Accord Préélectoral depuis le 24 février 2009.

La deuxième raison est de notre point de vue la plus lourde de conséquences. Le protocole d’accord électoral qui nous a été proposé à signature ne tenait aucun compte des critères catégoriels reconnus en matière de droit du travail. Au niveau CE et CCE, nulle référence aux catégories « encadrement - cadres » ou « journalistes », contrairement à ce qui existe en DP: 6 collèges bien distincts !
Un joyeux amalgame y était mis en œuvre. La CGC étant justement un syndicat catégoriel, ce protocole d’accord revenait à nier les fondements même de notre présence à Radio France.

Nous n’avons pourtant pas été avares d’explications, mais nos partenaires syndicaux n’ont rien voulu entendre, relayés (ou aiguillonnés ?) par une Direction qui surfe sur nos désaccords de façon éhontée.
Voilà les deux véritables raisons qui nous ont amené à ne pas signer cet accord.

Nous nous permettons, par la présente, de vous adresser deux requêtes :

Nous vous sollicitons afin de statuer sur le protocole électoral pour Radio France, dans le respect des critères catégoriels reconnus nationalement, en conformité avec le droit et l’usage du code du travail, et dans l’esprit et la lettre des accords qui reconnaissent les critères catégoriels signés par toutes les organisations syndicales, et reconnus dans la Nouvelle loi de Rénovation Sociale.

Nous vous demandons, par ailleurs, de constater qu’aucun litige entre les parties ne fait référence à la structure de représentation sociale à Radio France.
Ainsi, les accords internes à l’entreprise instituant plusieurs CE répartis sur les différents établissements de Radio France ne sont nullement remis en cause.
Il nous apparaît donc inopportun et, permettez-moi, « hors sujet » de reconsidérer la structure des CE à Radio France, sur la base d’un désaccord qui concerne exclusivement la qualité des personnels constituant les collèges, et non pas la répartition géographique proprement dite de la représentation sociale.

Merci de tenir compte de cet éclairage et de prendre en considération nos requêtes.


Restant à votre entière disposition afin de vous exprimer de vive voix notre position,
veuillez agréer, Madame la Directrice, l’expression de notre très haute considération.


CFE-CGC Radio France


Pièces jointes :

- courrier adressé le 27 janvier 2009 à M. Brice Hortefeux, Ministre du Travail, par M. Jean-Jacques Cordival, président de la Fédération « Médias » de la CFE-CGC ;
- courrier adressé le 28 janvier 2009 à M. Jean-Paul Cluzel, Président-Directeur général de Radio France ;
- déclaration de notre organisation syndicale lors de la deuxième réunion de négociation du protocole d’accord préélectoral, en date du 24 février 2009 ;
- mandat express de notre conseil, en date du 23 mars 2009, aux fins d’ester en Justice ;
- courriel reçu le 25 mars 2009, de la part de la Direction des Ressources Humaines, reconnaissant (enfin) notre analyse quant au pourvoi du poste de secrétariat administratif en CDI ;
- déclaration de notre organisation syndicale lors de l’ultime réunion de négociation du PAP, en date du 25 mars 2009 ;courrier adressé à Monsieur Niklas Vasseux, Inspecteur du Travail, en date du 25 mars 2009."

Elections à Radio France: La Vérité… si je Mens !

Depuis quelques jours, la CFE-CGC Radio France est victime d’une violente campagne de désinformation tous azimuts et sans précédent. Face à ces attaques de la direction, de certains syndicats et quelques titres de Presse… nous avons décidé de réagir, afin d’éviter les « il n’y a pas de fumée sans feu » et autres « qui ne dit mot consent » !

Direction de Radio France : dans son TEXTO n° 149 du 25.03.2009, elle écrit : « Si la direction peut concevoir que certaines organisations syndicales puissent craindre de ne pas rassembler un nombre suffisant de suffrages pour conserver leur représentativité, elle a expliqué qu’elle ne saurait envisager pour autant de différer l’application de cette loi… ». Elle laisse donc croire que nous seuls demandions le report ? Faux: ce report a été demandé, en intersyndicale, par l’ensemble des organisations syndicales !

Dans son TEXTO n° 151 du 26.03.2009, elle écrit : « L’ensemble des organisations syndicales ont adhéré aux textes proposés à l’exception de la CFTC qui n’était pas présente, et de la CGC, pour des raisons manifestement extérieures à la négociation. ». Faux : le fait de ne pas signer un accord qui a été négocié « sans nous »… ne peut sérieusement pas passer pour « une raison extérieure à la négociation » !

Nous ne sommes pas un syndicat godillot !!

Pourquoi une telle désinformation ? Pourquoi une telle précipitation (historique) pour enclencher le processus d’arbitrage par la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi ? Dans quel intérêt ?

SUD (Solidaires, Unitaires et Démocratiques) : Pourtant si prompt à réciter le Code du Travail à l’occasion des négociations sur les CDD… préfère nous taper dessus au lieu de nous soutenir !
Vous avez dit « quelle honte » ? Leur credo depuis le début : « Nous souhaitons le maintien de l’existant »…vous avez dit « compromis » ?

Le SNJ (Syndicat National des Journalistes) avait exigé, avec force, qu’un collège « journalistes » soit créé, conformément à leur statut de syndicat catégoriel. Il s’agissait même d’un préalable à toute négociation, car ce point est crucial pour eux : nous les soutenons, étant nous-mêmes catégoriels !
SUD
et la CFDT ont énergiquement refusé: le SNJ a fait marche arrière… contre quoi ? Vous avez dit « compromis » et « unité » ?

La CGT nous désigne comme le futur fossoyeur des CE régionaux… pourtant nous sommes contre le CE unique, nous l’avons toujours été et nous continuons de le clamer.

Qui a intérêt à instaurer un climat de terreur et de haine à Radio France, alors que nos acquis sociaux et les Conventions collectives, que nous défendons ardemment, sont menacés ?

La CFE-CGC refusant d’entrer pas dans le « petit » jeu des complaisances, des arrangements de couloirs et des compromissions « donnant-donnant », il serait grand temps de savoir dans quel cadre nous serons amenés à porter haut et fort les véritables préoccupations des salariés !
Unité syndicale, OUI… Chasse aux sorcières, NON !

vendredi 27 mars 2009

Position officielle de la CFE-CGC Radio France !

Afin d'expliquer clairement notre position, et ainsi couper court (ou du moins essayer...) à toute tentative de désinformation, ou tout simplement de mauvaise interprétation, voici la position officielle de la CFE-CGC Radio France:

"Nous avons refusé, depuis le 24 février 2009, de continuer de négocier le protocole d'accord préélectoral, pour la bonne et simple raison que nous sommes victimes, depuis près de trois mois, de discrimination syndicale, délit pénal pour lequel nous engageons des poursuites.

L’équité de moyens entre organisations syndicales est inscrite dans la Loi.

Du fait de la nouvelle loi sur la représentativité syndicale, validée par la CGT, la CFDT et le MEDEF, les élections qui se profilent à Radio France, vitales pour notre représentativité, doivent être organisées de manière absolument équitable.
Nul ne pourrait imaginer qu’à l’occasion du Tour de France, on oblige certaines équipes à courir avec des pneus crevés ?
Notre organisation syndicale joue sa survie dans ces élections, il n’aura échappé à personne que nos collègues de la CFE-CGC, de FO et de la CFTC viennent de perdre, ce matin, leur représentativité au sein de la SNCF ?
Même chose, récemment, à France 3 !

Indépendamment de ce qui précède, mercredi 18 mars, une intersyndicale s’était formée pour dénoncer et combattre la casse des conventions collectives de l’audiovisuel public, annoncée la veille comme une ultime provocation par Jean-Paul Cluzel, futur-ex P-DG de Radio France.
Lundi 23 mars, cette intersyndicale a officiellement demandé un report des élections avec prorogation de deux ans des mandats syndicaux, une campagne électorale n’étant pas franchement propice à une solidarité syndicale sans faille dans une période troublée, c’est un euphémisme.
D’autre part, l’arrivée, prévue le 18 mai prochain, d’un nouveau P-DG aurait pu également permettre ce décalage, somme toute logique: La Direction a refusé la demande du collectif, l’intersyndicale a alors volé en éclat, ce que nous déplorons !

Parallèlement, le SNJ (Syndicat National des Journalistes), syndicat reconnu au même titre que la CFE-CGC comme « catégoriel », avait fort logiquement demandé la création d’un collège « Journalistes », création que nous appelions également de nos vœux, puisque nous-mêmes demandions la création d’un véritable collège « Encadrement-Cadres »… ce qui n’est actuellement pas le cas, puisqu’on trouve de tout dans ces collèges : conseiller artistique, chansonnier, collaborateur spécialisé, intervenant spécialisé...etc.
Devant le refus catégorique de SUD et de la CFDT de créer un collège "Journalistes", le SNJ a fait marche arrière…ce qui ne leur ressemble pourtant pas: les journalistes seront donc également électeurs et éligibles en collège… Cadres !

Tous ces éléments expliquent notre position actuelle de ne pas signer un protocole d'accord que nous n'avons pas négocié !

La Direction de Radio France souhaite nous désigner comme bouc-émissaire… en suggérant fortement que nous serions seuls responsables si la Direction Départementale du Travail imposait le CE Unique !

Or, son attitude de pourrissement, depuis près de trois mois, puis son empressement historique à organiser des élections qui auraient pu légalement être repoussées, démontrent que nous ne sommes ni responsables… ni coupables !"

CFE-CGC Radio France, Paris le vendredi 27 mars 2009 - 12h36

jeudi 26 mars 2009

Elections, piège à… représentativité syndicale !

Prochainement, vous serez appelés à élire vos représentants syndicaux dans les différentes instances : Comités d’Entreprise régionaux, Comité d’Entreprise de Paris-île de France (CEPIDF), ainsi que vos Délégués du Personnel.

Cette fois, les enjeux ne sont plus les mêmes : du résultat de ces élections dépendra la survie de chaque syndicat à Radio France, chacun devant logiquement (et légalement) se présenter AVEC LES MEMES MOYENS devant vous !

Or, depuis plus de 2 mois, notre organisation syndicale est victime de discrimination de la part de la Direction : Celle-ci refuse de nous octroyer les mêmes moyens humains que les autres.

Depuis plus de 2 mois, nous avons alerté tous les niveaux hiérarchiques de Radio France, Président-Directeur général compris : Celui-ci n’a jamais daigné nous répondre.

Depuis plus de 2 mois, nous avons pris à témoins nos collègues des autres syndicats… sans réaction face ce déni flagrant de Code du Travail.

Depuis plus d’un mois, nous ne siégions plus autour de la table de négociations du Protocole d’accord préélectoral, dans l’attente que notre demande légitime soit satisfaite.

Curieusement, à présent que la date fatidique de signature de cet accord est atteinte, et que nous venons d’enclencher une procédure judiciaire, la DGA-DSRH (Direction Générale Adjointe – Dialogue Social et Ressources Humaines) « semble » enfin prendre en compte notre demande, en nous attribuant « aux forceps » une secrétaire… issue de ses rangs :

A quand des tracts syndicaux rédigés par la DRH ?

Cette attitude méprisable et ce manque de considération, ajoutés aux pressions inacceptables que nous subissons de la part de nos « collègues syndicalistes » nous incitent à tenir bon.
Dans un état de droit démocratique, il n’est pas envisageable de céder aux diktats, aux menaces de représailles, aux analyses simplistes et réductrices ; La CFE-CGC est un syndicat libre, indépendant, n’obéissant à aucun dogme politique !

Vous seul(e)s, salarié(e)s de Radio France, pourrez juger notre action et nos projets !
Nous remettrons notre représentativité entre vos seules mains !!