lundi 18 mai 2009

"Dialogue" social à Radio France: après la discrimination, la menace !

Qui dit nouveau Président-Directeur Général à Radio France... dit nouvelles méthodes de management ?

Visiblement, NON !

Après avoir alerté M. Jean-Luc Hees, fraîchement installé dans son nouveau bureau de P-DG de la maison ronde, de la discrimination (voire de l'entrave) dont la CFE-CGC est victime... voici que nous lui écrivons de nouveau pour l'informer de la menace que le Directeur adjoint au "dialogue" social a proférée à l'encontre de notre Délégué syndical central (copie du courrier ci-dessous):



Dès ce matin, nous recevons une réponse par mail du Secrétaire général de Radio France M. Patrice Cavelier, nous informant que M. Jean-Luc Hees a bien réceptionné nos deux courriers et qu'il a demandé à... M. Patrice Papet, Directeur général-adjoint, chargé du "dialogue" social et des ressources humaines, de nous apporter une réponse...

Réponse rapide de la "présidence" (enfin, on espère)...
...mais efficacité douteuse !

1) Comment se fait-il que l'accusé réception de nos deux courriers, adressés PERSONNELLEMENT au président Hees, nous arrive par un courriel expédié par un Monsieur dont nous ne connaissons pas la mission exacte depuis son arrivée au sein de la société ?

2) Pourquoi faire arbitrer deux litiges entre un syndicat, aussi représentatif que les autres, et la Direction générale adjointe au "dialogue" sociale et aux ressources humaines par... cette même DGA-DSRH ?

Juge et Partie ? Toujours ?
Alors rien n'a donc changé le 12 mai 2009 ?

Comme disait le regretté Coluche: "quand tu es victime de brutalités policière, pour porter plainte... il faut aller au commissariat !"


jeudi 7 mai 2009

CE unique ? Bien sûr que NON !

Malgré une campagne de désinformation et des attaques contre notre syndicat sans précédents, nous attendions sereinement la décision de la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi (DDTE) pour réagir...

Eh bien voilà !  La DDTE nous a rejoints dans notre analyse, en maintenant les CE régionaux, comme nous lui avons demandé, tant par écrit que de vive voix… et comme nous l’avions toujours clamé !!

Alors que reste-t-il des attaques de la Direction de Radio France et de certains syndicats, qui se sont lamentablement engouffrés dans ses arguments, complices de la manipulation orchestrée par la DRH, en tombant naïvement dans ce piège grossier ?  

RIEN ! Si ce n’est une frayeur inutile disséminée dans les régions, auprès des secrétaires des CE régionaux et des élu(e)s, si inquiet(e)s pour leurs mandats et leurs protections… qui nous condamnaient d’avance, persuadés que nous allions mettre au chômage les unes… et supprimer les mandats électifs des autres. 

RIEN !? A part une haine savamment entretenue !

Que n’avons-nous lu et entendu… des menaces, des insultes, des anathèmes… florilège : 

SUD :  « CE unique, la honte » « la belle unanimité syndicale n’aura pas duré, la CFTC ( ? ) et la CGC ont décidé de laisser la direction casser l’organisation des instances représentatives du personnel ! … »

CFDT : « Comment ne pas penser aux secrétaires administratives des C.E qui ont peur pour leur emploi ? » « Comment pourrons-nous être aussi efficaces en passant de 140 élu-e-s à 40 élu-e-s ?... »

CGT : « Mais nous savons que, faute d’accord unanime, la DDTE statuera pour un seul CE pour tout Radio France… »

SNJ : « Une autre organisation syndicale (c’est nous !) paraît décidée à provoquer une confrontation devant la Direction départementale du Travail (avec le risque d’un CE unique de 18 élus pour les 4600 salariés de Radio France)… »

Et nous vous faisons grâce des courriels insultants… et autres motions apocalyptiques des CE en régions !

Toutes ces réactions alarmistes ayant été attisées par les écrits et paroles de la Direction, qui jure la main sur le cœur qu’elle ne souhaite pas d’un CE unique… mais s’empresse d’envoyer un courrier « TGV » à la DDTE, expliquant très précisément que toutes les décisions (dont les embauches) sont prises au siège de Paris, comprenez : « Nous vous signalons clairement que Radio France, c’est un seul établissement ! »

Nous rappelons tout de même que, si nous n’avons pas signé le protocole d’accord préélectoral, c’est parce que la composition des collèges (Cadres, notamment) ne correspond pas à notre statut d’organisation catégorielle ! Et rien d’autre !!

Par ce tract, nous remercions nos collègues de la CFTC et de FO, qui ne se sont pas abaissés à rentrer dans le jeu manipulateur de la DRH. Puissiez-vous être récompensés lors des élections, les salariés doivent savoir que VOUS ne vous laissez pas impressionner par les gesticulations de la Direction !

A présent, nous craignons que l’intersyndicale, qui s’est naturellement mise en place autour de la sauvegarde des Conventions Collectives, ne vole en éclats à l’approche des élections du personnel.

Nous ne serons pas les premiers à déclencher les hostilités,

pourtant, il y aurait de quoi !!

mardi 21 avril 2009

« L’extrême confort de travailler à Radio France »... OUI, mais pour qui ?

A l’heure où nos conventions collectives passent à la trappe, où Jean-Paul Cluzel a déclaré devant les médias que les salariés de Radio France travaillent dans des conditions « d’extrême confort », une enquête du syndicat CFE-CGC révèle une réalité toute autre !
En fait, la souffrance au travail existe bel et bien à Radio France !
Et de manière récurrente car cette enquête sur l’ambiance au travail confirme une autre enquête faite par notre organisation il y a 7 ans !

Elle met en évidence des points douloureux qui noircissent le tableau :

52% des participants à l’enquête se disent en surcharge de travail, 61% estiment que l’ambiance au travail est mauvaise, 67% sont en situation de charge émotionnelle, 85% ne se sentent pas reconnus pour leurs idées, 66% ont des collègues dont le l’investissement professionnel est traité avec mépris, 63% se font critiquer en public, alors que 67% demandent d’être mieux informés de la stratégie de leur service et 67% souhaitent une meilleure définition de leur mission.

Travailler à Radio France n’est donc pas aussi confortable que l’imagine le Président Cluzel puisque, et ce n’est pas étonnant, 77% des interrogés souffrent de troubles de santé en rapport avec leur travail. Ils sont 56% à avoir eu recours à un traitement médical et 51% à avoir été en arrêt maladie, toujours à cause de leur travail.

Malgré cela, la majorité des interrogés restent attachés à l’entreprise, signe qu’ils aiment leur métier et apprécient l’esprit Radio France. Et ils ont quelques idées pour booster leur moral : une majorité d’entre eux voudraient pouvoir recourir au télétravail, bénéficier d’espaces de détente et de possibilités de relaxation. Ils sont 73% à compter sur l’action syndicale pour améliorer leurs conditions de travail.

Mais là où le bât blesse, c’est le management. L’enquête révèle que les salarié-e-s aspirent à un renouveau des méthodes managériales. Les personnes interrogées plébiscitent un management basé sur la véritable reconnaissance des compétences, sur le respect des salariés, et sur la valorisation de la créativité, indispensable à la qualité d’une radio du service publique. 94% parmi eux souhaitent plus d’autonomie et de responsabilité, mais rétribuées à leur juste hauteur.

Un nouveau cap donc s’impose dans le domaine de la politique managériale afin de trouver une solution à un problème qui affecte 92% des interrogés issus de tous les métiers : la démotivation générale devant le manque de perspectives professionnelles stimulantes !

Le message est donc clair :

Il faut de vraies solutions au malaise des salarié-e-s !

jeudi 16 avril 2009

La Direction des Ressources Humaines et du Dialogue Social de Radio France... méprise la CFE-CGC !

Ainsi, après avoir refusé d'embaucher en CDI à mi-temps un demandeur d'emploi handicapé (afin d'assurer notre secrétariat), la Direction des Ressources Humaines et du Dialogue Social de Radio France nous avait proposé la candidature, en interne, d'une collaboratrice de... son service !
Et pourquoi pas nos prochains tracts rédigés par le DRH en personne ? Justement, nous manquons de personnel...

Devant notre refus poli, elle a récidivé dans le mépris et la manipulation de bas étage en nous proposant, cette fois, une... adhérente de Force Ouvrière, fort sympathique au demeurant !
Eh bien cette fois, nous allons demander à Jean-Claude Mailly, Président du syndicat Force Ouvrière, de rédiger les tracts de la CFE-CGC ! il sera sans doute ravi de ce rapprochement inopiné ?

Comme aurait dit le très regretté Pierre Desproges: "Etonnant, non ?"

Mieux vaudrait en rire... si la vie sociale d'un demandeur d'emploi handicapé n'était en jeu !

Lamentable !
Au secours Monsieur Jean-Luc Hees, venez vite... !