Face au poids de la démographie sur nos régimes de retraite et à un déficit trop lourd à rattraper, une réforme est inéluctable.
Hélas ! le compte n’y est pas : le projet proposé par le gouvernement n’atteindra pas l’objectif d’équilibre visé, en particulier en termes de recettes. La CFE-CGC l’a redit ce matin au ministre du Travail : il est temps de diversifier les sources de financement du système, de ne plus se contenter de cibler encore et toujours les seuls revenus des salariés pour faire contribuer ceux du capital, les gains des stock-options ou des retraites chapeau, aller vers une TVA sociale affectée et mettre fin aux déductions injustifiées de charges patronales qui manquent cruellement à la retraite. C’est une question non seulement de bonne gestion, mais aussi de justice !
La CFE-CGC a insisté auprès d’Éric Woerth sur trois de ses revendications :
- la nécessité d’installer un « bouclier retraite », seuil minimal de pension en dessous duquel on ne peut descendre ;
- la prise en compte des périodes d’études dans les annuités nécessaires à la retraite, afin de ne pas pénaliser ceux qui, par leur formation souvent longue, contribuent aussi à la croissance du pays et au financement de la solidarité ;
- poursuivre les efforts pour un traitement égal entre les hommes et les femmes, notamment en termes salariaux, et permettre aux femmes ne bénéficiant que de petites retraites de pouvoir cumuler leur pension de réversion avec un emploi.
La solidarité, sous toutes ses formes, doit guider gouvernement et Parlement dans la réflexion qui s’étalera jusqu’en octobre. La CFE-CGC continuera jusque là sa démarche de conviction par le dialogue.
Elle n’oublie pas qu’une autre échéance aura des conséquences majeures pour les futurs retraités, notamment du personnel d’encadrement : l’équilibre à atteindre, aussi, dans le financement des régimes complémentaires de retraites AGIRC-ARRCO…
La CFE-CGC ne laissera pas destabiliser cet ensemble : la retraite par répartition est le seul garant d’une solidarité intergénérationnelle qu’il faut maintenir par un financement juste et pérenne.
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